En début de saison, les féminines de l’Unitas ne semblaient guère suffisamment armées pour se mêler à la lutte en tête. Douze matches plus tard, elles figurent sur le podium de la Prérégionale. L’appétit est venu en mangeant.
Pour une éventuelle montée, il faudra occuper une des deux premières places. « Et encore, tout dépendra des descentes des niveaux supérieurs, précise d’emblée l’entraîneur Thomas Knittel. Au départ, l’objectif était de se maintenir. Maintenant que nous sommes sur le podium, nous allons essayer d’y rester jusqu’à la fin. » La bataille sera rude, car derrière Schirrhein – qui s’est détaché de la meute avec son plein de victoires (13) – elles sont quatre équipes à y prétendre : Eschau compte le même nombre de points qu’Epfig (22), Ohnheim et Weyersheim restant en embuscade, prêts à exploiter un ou plusieurs faux pas.
En avance sur le tableau de marche
La première satisfaction epfigeoise, c’est d’avoir surmonté le départ de la précieuse intérieure Clémence Dersoir. L’arrêt de la jeune maman, qui avait déjà fait les beaux jours du club en Prénationale il y a plus de dix ans, ne pouvait qu’affaiblir le groupe même si deux filles de la « II », l’expérimentée Aurore Panosetti et Mélanie Lipreau, ont été appelées à la rescousse pour compléter un effectif juste. « C’est grâce à l’implication de toutes que le vide a été comblé. Le collectif a été rapidement rodé. »
Les Epfigeoises, qui avaient aussi bénéficié du retour de Christine Kempf, se retrouvent ainsi capables de rivaliser avec les adversaires du haut du tableau. Les deux seules défaites ont été concédées face aux Escoviennes (13 à domicile au cours de la 8e journée), avec lesquelles elles sont au coude à coude au cours de cette avant dernière trêve du championnat, et aux leaders invaincues (18 à l’extérieur). « Notre maintien est assuré à 95 % et nous sommes à quelques pas de la montée. Tout semble possible entre les équipes, Weyersheim venant de perdre un match à la surprise générale. » Rendement collectif, ambiance et régularité sont les forces mises en avant par Thomas Knittel pour expliquer la réussite de ses joueuses. « On ne se laisse jamais surprendre. Le côté négatif, c’est un effectif réduit souvent à 7 ou 8 joueuses en raison d’absences. Entre autres aléas, j’ai une infirmière qui travaille certains weekends. Heureusement, il n’y a pas eu trop de blessures. D’autre part, le déficit de taille à l’intérieur, ce n’est pas encore trop grave mais ça risque de poser un problème pour plus tard. »
Les minimes, dépêchez-vous!
Sauf si les minimes Région du club, entraînées par Denis Legrand, grandissent vite, en taille et en maturité… Car avec la « II », qui n’évolue qu’en Départementale 3, le fossé qualitatif est trop grand et un seul renfort potentiel pourrait actuellement être appelé. Suite de l’aventure 2016 2017 le 4 mars contre Hoenheim, le 9 battu de 28 points à l’aller, puis à Niederschaeffolsheim, un 13 qui avait aussi pris 20 points dans la musette. Les cols plus ardus à gravir, ce sera pour le printemps. Les coupes, elles, font déjà partie du passé. «Dans ces épreuves, on a mal joué. En Coupe du Crédit Mutuel, on perd contre Kogenheim/Sermersheim par dépit, et en Coupe d’encouragement nous étions dans un mauvais jour face à la JS Koenigshoffen.»